Traduction de Micheline Brès et Franco Salvini
(titolo originale: Psicosintesi. Una cura per l’anima)
L’UOMO Edizioni
Collana: International
Psychosynthesis Library
Firenze 2012
ISBN 978-88-95473-11-6
Pagine 240
€ 20,00
Le modèle assagiolien de la psychosynthèse appliqué à la thérapie se révèle aujourd’hui comme le plu approprié pour comprendre le mal-être existentiel de l’être humain. L’homme s’entend au sens d’un être vivant qui s’auto-réalise, parcourant un chemin individuel et relationnel qui va du Je au Soi, de la personnalité à l’âme.
La maladie est moment d’arrêt ou de ralentissement dans ce processus et/ou un acte de séparation ou de fermeture dans la relation. Dans les deux cas, l’homme se dit non à lui-même et à sa condition humaine, il se met en retrait de la vie par peur ou bien il se met au-dessus d’elle par arrogance ; il entame jusqu’à la rupture le fil qui relie le Je au Soi.
La thérapie se révèle alors comme une intervention qui vise à une réparation spirituelle du trait d’union entre la personnalité et l’âme, pour permettre à l’homme de reprendre son chemin d’autoréalisation.
Le facteur thérapeutique fondamental qui permet de rétablir la relation entre le Je et le Soi, c’est l’humilité, qualité humaine par excellence avec les sentiments positifs qui, tels une constellation, indiquent les diverses étapes du parcours de l’homme qui revient à lui-même et à son humanité.
Recensioni
J’ai commencé à connaître Alberto Alberti il y a quelques années: un de ses amis m’avait passé un article de lui sur la psychosynthèse thérapeutique, et, n’étant pas moi-même thérapeute, mais formatrice en psychosynthèse, j’ai eu envie de le lire, puis de le traduire pour notre revue de psychosynthèse, car l’attitude d’Alberto Alberti devant la souffrance et la maladie m’est apparue comme nouvelle et ouvrant des perspectives très intéressantes.
De cet article, j’ai retenu la position du psychiatre qui se place dans une optique de santé, qui considère la maladie comme un «accroc» dans la vie de l’homme et de son processus d’évolution et qui voit la douleur, la souffrance comme des expériences qui peuvent amener l’être humain à une compréhension plus profonde de lui-même et de ses conflits et à une évolution possible vers une maturation et peut-être une guérison.
Le patient est accompagné dans ce cheminement par un thérapeute empathique mais qui sait garder ses distances, conscient de ses propres problèmes et qui a envers la vie une vision positive qu’il peut transmettre à son patient.
Lorsque j’ai eu connaissance du livre d’Alberto Alberti «Psychosynthèse. Prendre soin de son âme», j’ai parcouru les titres des chapitres et je me suis «jetée» sur le chapitre de «La thérapie par l’amour», peut-être parce que j’ai toujours eu l’intuition qu’il y avait là quelque chose de fondamental et qui correspondait à mes certitudes intérieures. Je me suis dit:
«Finalement, voilà quelqu’un qui réhabilite l’amour dans la relation thérapeutique».
Partant de son expérience de psychiatre et de thérapeute, Alberto Alberti constate que beaucoup de maladies ont pour origine un manque ou une insuffisance d’amour; il se demande alors comment aider les patients à apprendre ou à réapprendre à aimer, car pour lui l’amour n’est pas passif, il est un acte de volonté consciente que l’on doit retrouver par étapes, qui vise à restituer chez le patient, sa capacité de s’aimer lui-même, d’aimer les autres, d’être aussi aimé des autres. Ainsi peut se résoudre le problème de la solitude dans la souffrance.
Cette forme de relation patient-thérapeute contraste heureusement avec une certaine «neutralité» du thérapeute, si souvent pratiquée de nos jours. Le thérapeute devient, chez Alberto Alberti, un «accoucheur» de ce qu’il y a de plus profond en tout homme et permet à chacun d’aller au-delà de sa souffrance, de reprendre son chemin d’humanité, d’accéder à une autre dimension de lui-même, comme le souhaite la psychosynthèse de Roberto Assagioli.
Micheline Brès
Présidente de l’Institut Français de Psychosynthèse
Paris, 2011 (Présentation)